Témoignages

Chefs, cheftaines, responsables de groupe, chargés de mission... Ils témoignent de ce qui les pousse à être bénévoles au sein de l'association.

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Rencontre avec un Aumônier

Devenu scout il y a seulement un an, son point de vue n'en est que plus intéressant. De par sa vocation, son regard est différent. De par sa gentillesse, ce témoignage n'est que plus vrai. Voici quelques mots du Père Matthieu Bobin, notre Aumônier de groupe.

Je ne me sens pas encore pleinement scout, n'ayant pas encore vécu mon engagement mais rejoindre les scouts est une question que je me pose depuis longtemps. Chaque année des scouts campaient à la maison et j'étais marqué par leur accueil, je pouvais toujours participer à leurs activités. C'est une joie aujourd'hui de pouvoir le vivre plus pleinement.
Si Dieu existe, si c'est lui qui a créé la nature, les hommes et le monde, ce serait étonnant qu'un mouvement comme les scouts l'oublie. Ce qu'il a créé est un cadeau et c'est un bonheur de tisser des liens avec celui qui nous offre ce cadeau. Dieu est un père de famille, Il est "Fin bénache" Ce n'est pas du latin, non non mais du Ch'ti quand les scouts sont dans la prairie et le remercient.

Le Scoutisme est avant tout un état d'esprit, une manière de tisser des liens avec les autres, avec la nature, avec la société et avec Dieu. Le scoutisme peut apporter une matrice de croissance, de bonheur et de liens sociaux, une matrice adaptable aux réalités des uns et des autres.


Mon premier camp chez les scouts

Bonjour,

Je suis Léon. J'ai onze ans et cette année j'ai vécu mon premier camp cet été.

Avec les oranges (9-11 ans), nous sommes restés sur le terrain de notre local pendant une petite semaine.

J'étais pas stréssé, j'avais déjà fait plusieurs weekend et donc déjà dormi sous tente. C'était la première fois, une semaine complète.

Après avoir fait construit les tentes, les tables et les bancs, les chefs nous ont donné le thème du camp de cette année : Koh Lanta ! Nous étions organisés en deux équipes : les rouges et les jaunes et avions des épreuves de confort et d'immunité.

La première épreuve d'immunité était de remplir des bidons avec des tasses trouées ou des éponges. Ce sont les rouges qui ont gagnés et donc l'équipe jaune a vécu son premier conseil et l'un des leurs a été éliminé. Mais il n'a pas quitté le camp ! Il a pu continuer à vivre tout les jeux mais n'a juste pas pu voter au conseil ni à la grande finale. Nous avons pu aussi faire une veillée loup-garou ou encore un parcour du combattant. Le reste du temps, nous faisions ce que l'on appelle les services de vaisselle, de bois, ou encore d'eau.

Les rouges gagnaient plutôt les épreuves d'immunités alors que les jaunes gagnaient plus les épreuves de confort. A chaque confort, il y avait deux récompenses. L'équipe qui gagnait choisissait leur récompense préférée et les deuxièmes prenaient l'autre.

Je suis arrivé en final, contre Gabrielle et Malo mais j'ai fini deuxième, c'est Malo qui a gagné la fameuse épreuve des poteaux !

1er Val de Sambre, la naissance ... par Christine

Septembre 2016

Voici 2 ans que je suis responsable de groupe et une nouvelle année s’ouvre.

Les camps rouge et bleu ont eu lieu, le camp orange n’a pu se tenir, faute d’avoir trouvé les chefs nécessaires et a dû être annulé en dernière minute, la rentrée qui se profile est un casse-tête, : plus de chefs louveteaux-jeannette en vue. Bonne nouvelle, une équipe compagnons devrait se monter, mais on avait insisté pour qu’ils ne soient pas chefs, et la maitrise rouge est en point d‘interrogation.
Des coups de fil, une date de rencontre entre les partants de cette année, des incertitudes, mais un enthousiasme intact, on veut faire vivre le scoutisme ici a la 1ere St Joseph de Recquignies.

Ce samedi 2 septembre 2016, un coup de fil va changer le décor.
Jean Paul Depoitte, RG du groupe voisin, le groupe Pierre Fautrez de Feignies, me propose, avec une amicale insistance de passer sur le champ a son local pour parler ensemble de plusieurs points qui le tracassent.
Feignies est notre voisin, mais depuis 2 ans que j’accompagne mon groupe, j’ai cru comprendre qu’il y avait quelques rivalités, divergences, personnalités fortes en conflit et que bref, les 2 groupes, voisins de 3km, se parlaient peu et même étaient un peu rivaux. Que nous veulent-ils ?
Je trouve le local en question et rejoint Jean Paul et 3 personnes qu’il me présente comme un chef bleu que je connais de vue, une dame qui s’occupe des louveteaux, mais est en partance, et un ancien chef rouge, Rudy.
JP me propose de mettre sur un tableau nos données respectives, effectifs, jeunes et chefs et projets pour l’année : le constat est amer : A Feignies, un local et un terrain, mais très peu de jeunes, et quelques chefs anciens et fidèles, à St Joseph, des jeunes, quelques chefs jeunes, pas de local, mais un enthousiasme et une promesse d’avenir
Et c’est là que Rudy s’exclame : en fait si on continue comme cela, nos deux groupes vont mourir, pour des raisons différentes, mais ils vont mourir !
Ce constat fait ding dans ma tête, et je me dis : mais il a raison, ce que nous faisons depuis ces dernières années est stupide, on s’épuise a vivre chacun de son côté sans se parler

Je prends note de tout cela, et des propositions faites, et retourne voir mon équipe a qui je fais part de la proposition de mettre ensemble nos louveteaux. Suite aux réactions prudentes, mais pas complètement négatives de mon équipe, je me tourne vers le territoire et appelle Anne, chargée d’accompagner les chefs de groupe.
D’emblée elle me propose de venir me rencontrer. Après un long et fraternel échange, nous convenons de proposer à Jean Paul une rencontre pour confronter ensemble notre vision de l’avenir des 2 groupes.
Pour Jean Paul, je suis ‘neuve’, jamais impliquée dans les éventuelles brouilles qui ont pu exister entre les 2 groupes, et moi-même, je n’ai pas le filtre qu’ont certains dans mon équipe.

Une séance de travail de 3h dans ma salle à manger et nous repartons, Anne, Jean Paul et moi avec un plan d’action pour faire travailler nos équipes ensemble et évaluer dans l’année si la création d’un nouveau groupe, héritier de nos 2 groupes peut être envisagée pour septembre 2017.
D’autres rencontres suivront, qui toutes sont l’occasion de nous redire le scoutisme auquel nous croyons (le même !), la même volonté de le proposer au plus grand nombre, et la fierté de venir nous inscrire dans une histoire et une tradition ouverte
A partir de février, nos bleus travaillent ensemble et préparent le jamboree du Danemark !
Pour les louveteaux, les louveteaux de Feignies rejoignent notre peuplade. Le compagnon potentiel de Feignies aura par contre du mal à s’intégrer à l’équipe issue de Recquignies, très soudée par des années de scoutisme ensemble.

A part sur les modalités de communication avec les parents (nous étions les rois du mail, eux utilisaient papier et téléphones, certaines familles n’étant pas équipées d’internet) l’adaptation de part et d’autre parait possible Les préventions tombent et nous sommes d’accord pour marcher ensemble, sans gommer nos sensibilités. Un grand projet nous réunit aussi : nous participons en Avril au trail des remparts à Avesnes sur Helpe, en proposant une station scoutisme aux trailers. Une expérience sympa appréciée par tous, scouts, guides, municipalité et trailers. Et c’est presque comme une évidence que la décision s’est prise fin avril, l’an prochain, nous serons un seul groupe et nous serons basés au local de Feignies ! (Local qui nous réservera bien des surprises, mais cela c’est une autre histoire !)
Mais il nous fallait un nouveau nom et un nouveau foulard
Nous décidons que le nom est du ressort du conseil de groupe (en fait les 2 conseils réunis ensemble), et le foulard du ressort des jeunes qui le choisiront lors du WE de fin d’année, commun, bien sûr !
Deux rencontres de maitrise permettront le choix du nom. Si l’aspect géographique, Val de Sambre, qui englobe Feignies, Rousies et Recquignies, ne pose aucun problème, pour le patronage, deux tendances s’affirment :
• Le nom doit refléter le souci des plus démunis, et être une invitation à s’engager dans ce sens
• Le nom doit aussi être un moteur pour le changement, et aussi rappeler que nous sommes les scouts et les guides, donc la recherche d’une patronne femme parait aussi importante.
Les propositions mêlent Ste Aldegonde, fondatrice de Maubeuge, Hans et Sophie Scholl, les 2 jeunes frères et sœurs résistants allemands, l abbé Pierre qu’il n’est pas besoin de présenter, Sœur Emmanuelle, qui a vécu parmi les chiffonniers du Caire, saint François d’Assise, les scouts du secteur morts au combat, Simone Veil.
Les noms sont mis au vote et 2 noms sont en tête : sœur Emmanuelle, et l’abbé Pierre. Cela va être difficile de trancher. Et surgit l’idée, pourquoi pas Pierre Emmanuelle ! Il faudra un peu expliquer mais cette alliance remporte l’adhésion et permet de remplir le cahier des charges !

Au We de fin d’année, l’annonce est faite en même temps aux parents et aux jeunes de la fondation d’un nouveau groupe a la rentrée. Réaction des parents, : si nos jeunes sont heureux, cela nous va ! Cote jeunes, après un jeu sur la signification des couleurs, chaque jeune est invite à dessiner son foulard idéal et devait justifier le choix des couleurs. Malgré quelques propositions pour un foulard vert espérance (couleur de Feignies) borde d’orange, couleur de la joie et de l’innovation, venant de St Joseph, surprise ! une majorité propose un foulard bleu roi bordé de gris. Il semble qu’un groupe de bleu a fait un parfait lobby en ce sens ! Mais l’essentiel est acquis, un nouveau foulard choisi par tous !

Au WE de rentrée qui verra la fondation officielle du groupe, avec présence du DT, les nouveaux foulards sont remis et nous construirons un panneau mettant en valeur les paroles de ces 2 ‘patrons’ qui sont comme une charte spirituelle pour nous.
Merci a Rudy qui a parle vrai, merci a JP qui a fait le premier pas, merci a Anne qui nous a accompagnés toute l’année, merci a la maitrise de St Joseph qui m’a fait confiance !
Longue vie au Groupe Pierre Emmanuelle, 1ere Val de Sambre

Et pour toi Clément, c'est quoi le Scoutisme ?

Il y a quelques jours, j'ai posé une question des plus complexes à Clément : Pour toi, c'est quoi le scoutisme ? Voici sa réponse.

Pour moi c’est quoi le scoutisme ? Question des plus vastes. Beaucoup de réponses différentes me viennent à l’esprit.

Le scoutisme est une formidable ressource de vie qui permet à chacun de grandir, de s’épanouir, de réfléchir tout en suivant une philosophie basée sur des « piliers » permettant une transmission de valeurs des aînés au plus jeunes.

Les ressources mises en place par le scoutisme pour atteindre ses objectifs sont basées sur l’entraide, l’ouverture, l’introspection, la diversité et la nature, s'appuyant sur une histoire forte.

Il est, enfin, une notion forte mais qui n'apparaît que peu sur le papier bien qu’elle soit selon moi un moteur des plus efficaces : l’émotion.

C’est ici mon expérience personnelle qui parle : ce que j’ai vécu et appris c’est parce que je me sentais soutenu et en confiance auprès de ceux qui m’ont accompagné au long de ma vie scoute (et ce n’est pas fini). Ce sont ces rencontres qui font ce que je suis aujourd’hui. Les choses que nous avons vécues avec ces différentes personnes m’ont marqué à jamais et seront pour moi source de motivation, de savoir et d’envie pour longtemps encore !

Le scoutisme a également une dimension idéologique et spirituelle que je veux faire vivre au quotidien et partager au plus grand nombre par la communication mais aussi et surtout par des comportements qui me semblent important de porter chaque jour comme l’altruisme, le respect, l’écoute, la bienveillance et bien d’autres. Ces valeurs sont des guides de vie qui me permettent d’être heureux et bien dans ma peau.

La vie dans la nature est aussi une notion fondamentale ! Elle permet de comprendre de nombreuses choses sur soi, les autres et le monde en général. Aussi étonnant que cela puisse l’être, dans mes souvenirs les plus marquants la nature a toujours eu une place, parfois discrète, parfois forte mais toujours importante. De plus l’expérience de la vie dans la nature permet de se confronter à des challenges qui n’apparaissent plus dans notre vie moderne.

Voilà ce qu’est pour moi le scoutisme, un ciment d’amitiés, de valeurs, de spiritualité, de rencontres, et une formidable ressource de vie qui me rend fier au quotidien.