AG A JAMBVILLE...

Publié le 25 mai 2018 avec les mots-clés: Actualités

Bon, ici, ami lecteur, le blogmaster n' a fait qu'un copier-coller d'un article mis en ligne sur sgdf.fr, et comme il sait que des fois tu n'oses pas aller sur ce site national, il te l'amène sur un plateau...et même qu'on y cite un DT du Val-de-Marne qui s'appelle Boris...Bonne lecture...

Pendant trois jours, 2000 membres des Scouts et Guides de France se sont réunis pour l’Assemblée Générale, au centre national de Jambville, du 19 au 21 mai 2018. Cette année, l’événement est particulier : en parallèle de l’Assemblée Générale, 600 participants ont suivi un parcours pour les éducateurs et les éducatrices.

Trois jours au coeur de la vie démocratique du mouvement, trois jours pour réfléchir au scoutisme que propose l’association. L’Assemblée Générale a voté peu de résolutions cette année. En effet, les résolutions adoptées les années précédentes sont lourdes d'implications pour le mouvement et l'association a fait le choix de ne pas se surcharger.  Elle s’est donc concentrée à faire un point d'étape des résolutions et expérimentations adoptées ces dernières années, pour les faire grandir encore plus.

« Une Assemblée Générale chez les Scouts et Guides de France, c’est l’occasion unique de faire mouvement et de toucher du doigt toute sa diversité ». Marie Mullet-Abrassard, présidente des Scouts et Guides de France, a ainsi lancé l’Assemblée Générale, samedi 19 mai, sous le chapiteau de Jambville.
Contrairement à certaines années, peu de résolutions ont été soumises au vote, l’occasion de prendre le temps d’échanger. « Nous voulions pouvoir raconter tout ce que vous mettez en œuvre sur les résolutions que nous avons voté ces dernières années, et aller plus loin dans leur mise en oeuvre » a introduit la présidente.

EDUCATEURS, ÉDUCATRICES : ÉDUQUER ET GRANDIR ENSEMBLE POUR UN SCOUTISME DE QUALITÉ

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Pendant trois jours, 600 personnes ont participé au parcours Educateurs et Educatrices, responsables de groupe, équipiers territoriaux, délégués territoriaux ou équipiers nationaux.
L’ambition de ce parcours ? Se questionner, prendre du recul, échanger des pratiques, mais surtout continuer à construire un scoutisme de qualité, accueillant et accessible. Les éducateurs et éducatrices ont ainsi pu assister à des tables-rondes, partager leurs expériences et témoignages, enrichir leurs pratiques d’accompagnement sur différents parcours, de la méthode scoute à la valorisation du bénévolat.

« Ces trois jours nous ont apporté des clés par rapport à notre mission, des pistes et des lumières qui vont nous inspirer et nous guider dans notre rôle d’éducateurs » témoigne Anne, de Pépinière-en-Yvelines. « C’est notamment à nous de faire en sorte que nos chefs et cheftaines ne soient pas seulement des animateurs mais des éducateurs ».

Accompagner, c’est aussi recruter. « J’ai appris que le cycle de l’engagement bénévole allait évoluer » confie Mathieu, responsable du pôle pédagogique de l’Essonne. « Aujourd’hui, l’intégration arrive après la phase de recrutement dans nos équipes. Pourtant, pour les jeunes, les chefs et cheftaines, la phase d’intégration est en amont : on les accueille pour qu’ils découvrent, qu’ils testent. Je me demande donc, suite à ce parcours, comment nous pouvons appeler les responsables de groupes, les équipiers territoriaux, leur laisser un temps d’intégration, essayer sa mission et peut-être se rendre compte que ça ne leur convient pas ».

« Si les territoires ou l’échelon national disparaissaient, on pourrait toujours continuer à faire vivre du scoutisme, mais on ne le pourrait pas sans les groupes » a partagé François, chef pionniers-caravelles. « Ce sont les chefs qui font vivre le scoutisme aux jeunes. Dans les groupes, on se dit que déjà s’occuper des jeunes, ça prend du temps, alors on ne va pas demander aux chefs de venir à des événements du territoire ou des réunions de groupe. Mais si, il faut aller chercher ces chefs, leur montrer ce qu’il s’y passe, et leur dire qu’ils ont aussi le droit à une vie d’adulte au sein du mouvement ».

Valoriser les compétences, assimiler les fondamentaux de la méthode scoute, repenser parfois la place de l’accompagnement, autant de convictions que se sont forgées les éducateurs et éducatrices sur le parcours, et qui font désormais d’eux des ambassadeurs et ambassadrices dans leurs groupes et territoires.

SEMEURS DE SCOUTISME : REMETTRE EN QUESTION LA FAÇON DONT ON PROPOSE LE SCOUTISME

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En 2017, l’Assemblée Générale a voté la résolution « Semeurs de scoutisme », qui invite à donner une impulsion au développement des groupes. L’ambition de cette résolution : proposer un fonctionnement plus souple pour permettre la création de nouveaux groupes… et ça fonctionne!
Depuis la rentrée, plus de 30 groupes ont ouvert en France de la Rochelle en passant par Montauban, Orléans, Gentilly, la Martinique, Tours… Cela représente plus de 650 jeunes, qui peuvent aujourd’hui vivre du scoutisme ! « Aller aux périphéries, c’est tester, apprendre, être capable de se remettre en question, notamment sur la manière dont on a proposé du scoutisme jusqu’à présent ! ».

Devant l’Assemblée Générale, des chefs, cheftaines, ouvreurs de groupe, responsables de groupe sont venus témoigner de leur ambition et de comment ils proposent le scoutisme. En Franche-Comté, sur le Plateau de Maîche, le groupe compte une vingtaine de jeunes et organise ses week-end avec toutes les branches.

« On partage les services avec les pionniers-caravelles et les louveteaux-jeannettes par exemple, on organise des activités inter-branches, mais chacune a un temps distinct par week-end » explique Carine, cheftaine pionniers-caravelles. « Cette souplesse fonctionne et a des avantages : les jeunes peuvent se projeter dans la vie scoute car les louveteaux-jeannettes voient concrètement ce que font les Scouts-Guides ou les Pionniers-Caravelles, et cette situation responsabilise les plus grands car ils savent qu’ils sont regardés par les plus jeunes » a conclu Carine.

Dans le Val de Marne, l’équipe territoriale a lancé le projet Bagheera. « Il y a deux ans, un de nos groupes est venu me voir en me disant qu’ils avaient des jeunes sur liste d’attente, mais qu’ils ne savaient pas comment faire » se rappelle Boris, le délégué territorial. « Mais ils se sont engagés à nous aider à ouvrir un nouveau groupe. A la rentrée, deux chefs ont quitté leur groupe pour venir ouvrir le 2e ».

Le parcours Bagheera, c’est l’idée que des chefs et cheftaines expérimentés quittent leur groupe d'origine pour venir ouvrir un nouveau groupe.
Le territoire leur propose de rester en situation d’animation, « car c’est le nerf de la guerre », avec de nouvelles missions : ils sont en appui de responsables de groupe qui découvrent le scoutisme, et profitent d’une formation de formateur pour aller recruter de nouveaux chefs. «L’unique horizon que l’on peut propose à des chefs/cheftaines n’est pas uniquement de rejoindre une équipe territoriale mais de poursuivre dans une équipe de groupe et de former de nouveaux chefs/cheftaines pour proposer le scoutisme au plus grand nombre » a conclu le délégué territorial du Val de Marne.
La conviction est celle que les jeunes, du fond des campagnes jusqu’au coeur des grandes villes, ont besoin du scoutisme pour être adultes.
C’est l’enjeu de l’amendement « Audace et Citoyenneté » qui complète la résolution. Le défi Brownsea est la synthèse des deux : un projet de développement et d’ouverture à la mixité sociale. Mais c’est surtout un défi : bousculer ce qu’on a l’habitude de faire et ouvrir nos camps d’été à 2, 3, 4 jeunes ou adultes pour leur faire découvrir le scoutisme. Comment ? Par exemple, en organisant un partenariat avec Singa, une association engagée dans l’accueil des migrants comme le camp territorial du Grand Est, ou en emmenant des jeunes de quartiers en camp scout comme à Marseille !

Cet été, les Scouts et Guides de France s’engagent à ouvrir nos camps d’été dans la dynamique que nous a laissée Baden Powell en 1907 !