Le scoutisme à Carpentras

Dans les premières années du scoutisme carpentrassien, deux troupes cohabitent sur la ville :

la « Première » basée sur la paroisse Saint Siffrein, et la « Deuxième » sur l’Observance.

La « Première Scout de France » de Carpentras :

Une première « tentative de scoutisme » a lieu autour d’Henri Scias vers 1930 sur la paroisse de Saint Siffrein. L’essai dure quelques mois mais se solde par un échec.

Peu après, le scoutisme reprend grâce à la volonté d’un jeune garçon fraîchement arrivé sur Carpentras : Marc Velay. Au début, il n’y a pas de louveteaux, seulement des scouts. Marc Velay « recrute » principalement ses premiers scouts dans les jeunes du patronage de la paroisse Saint Siffrein et organise ses réunions dans le local Bovis, à l’emplacement de l’actuel collège-lycée Saint-Joseph.

En novembre 1935, la troupe scoute de Carpentras est officiellement rattachée au mouvement Scout de France : la « Première Scout de France » à Carpentras prend pour nom la troupe « Crillon ». L’aumônier est l’abbé Suaut, vicaire à Saint Siffrein. Il est aidé par l’abbé Firmin.

La « Deuxième Scout de France » de Carpentras :

Dans les années 1933 ou 34, une autre troupe se crée sur Carpentras : elle dépend de la paroisse de l’Observance. Un esprit de concurrence, plus que de rivalité, pousse ces paroissiens à créer leur propre troupe scoute autour de monsieur Pellissier-Roux. La troupe s’appelle au tout début la troupe « Saint Louis ». Mais là aussi, l’expérience ne dure pas très longtemps. La troupe est dissoute et beaucoup de jeunes rejoignent alors les scouts de Saint Siffrein.

C’est l’abbé Cauco qui fonde une nouvelle troupe sur la paroisse de l’Observance : la troupe « Guynemer ». Le local des scouts de la « Deuxième Scout de France » est le local Morel et les fondateurs sont l’abbé Cauco (vicaire à l’Observance) et André Gamond.

L’apparition du guidisme :

Parallèlement à cette organisation du mouvement scout, proposé aux garçons, le guidisme fait ses premiers pas lui aussi sur les deux paroisses de Carpentras en 1940-1941. Le mouvement féminin s’organise autour des personnalités de Mesdemoiselles Marcelle Falque et Monique Rey.

Les jeunes filles, venant des différents établissements scolaires de la ville, se réunissent dans l’ancien hôpital de la Charité (qui deviendra plus tard le Conservatoire).

La réunion des deux troupes de garçons :

Malgré la concurrence fraternelle entre les deux troupes, les scouts se rencontrent parfois pour des activités communes. Ce n’est qu’à la fin des années 1940, peu après la guerre, que les deux troupes sont réunies : la troupe « Crillon-Guynemer » est née !

Au tout début des années 1960, la troupe va se doter d’un outil très précieux pour notre mouvement : l’achat d’un immense terrain boisé au bord de l’Auzon : le Martinet. Grâce aux efforts des chefs de l’époque (et parmi eux Jean Aerts, qui restera longtemps chef de groupe), une grande maison entièrement dédiée au scoutisme est construite sur le terrain : elle est équipée de locaux pour chaque unité et de salles communes pour les activités de groupe (grande salle, cuisine, salle de réunion…)

La fusion des deux mouvements :

Les deux mouvements « Scouts de France » et « Guides de France » se regroupent au niveau national en 2004. A Carpentras, les Guides et les Scouts se retrouvent ainsi réunis sous leur nouveau nom : Groupe Sainte Croix du Ventoux.

Le siège du groupe est toujours situé dans la maison du Martinet.