Stéphane, chef scouts-guides

Publié le 4 décembre 2019 avec les mots-clés: Actualités

J’ai rejoint les Scouts et Guides de France vers l’âge de 8 ans, et la flamme du scoutisme était naissante. En effet, à cette époque j’étais inconsciemment un minot qui voyait le scoutisme comme un moyen de profiter de la vie, loin de l’autorité parentale, mais qui rêvait un jour d’être chef scout. Après 4 ans, j’ai raccroché la chemise, sans me douter un seul instant que je faisais une erreur monumentale.
En 2015, lorsqu’on m’a proposé de reprendre du service en tant que chef scout, j’ai accepté sans savoir où j’allais, sans réelles certitudes, avant de me rendre compte que mon rêve bien que lointain, était en train de se réaliser.
Les anciens chefs Matthieu et Aymeric m’ont accueilli dans un esprit de fraternité et de camaraderie. Presque 5 ans plus tard je suis encore là, la flamme du scoutisme s’est soudainement ravivée et brille de mille feux. D’ailleurs c’est pour cela qu’aujourd’hui je me retrouve à prendre du temps : préparation des camps, des sorties, des réunions, des week-ends, de la pédagogie, monter les dossiers de camp, la trésorerie, l’assistanat sanitaire, ranger pendant des heures le local matériel et puis il faut se former également, de là on comprend vite que le chef scout ce n’est pas juste celui qui encadre des enfants.
Aujourd’hui, les scouts c’est ma deuxième famille. Ces enfants que j’aime, et que je suis depuis plusieurs années pour certains, sont précieux et ont une grande valeur à mes yeux. Quelque part, ils donnent un sens à mon engagement. En effet, je partage beaucoup de mes week-ends avec eux, et même une partie de mes vacances. Je connais la personnalité de chacun, et vice-versa. Avec eux je partage souvent leurs rêves, leurs peurs, leurs doutes, les rires, la joie et même leurs secrets. Se voir confier un secret par un enfant est une marque de confiance et d’estime de sa part, surtout lorsque l’on sait ce que le secret représente pour un enfant.
Beaucoup pensent que nous ne sommes pas payés pour ce que nous faisons, mais ces personnes-là se trompent. La joie, les sourires, les yeux remplis d’étoiles, les remerciements, les mots doux des jeunes dans lesquels ils vous remercient pour les moments inoubliables qu’ils ont vécus, et disent qu’ils vous aiment, les câlins dès qu’ils vous voient et ce même en dehors du scoutisme, sont autant de manières d’être payé. Le fait de ne pas recevoir d’argent ne me dérange pas, car je suis déjà riche, riche de souvenirs, comme les promesses où nous voyons les jeunes s’engager comme nous à leur niveau, les chants du soir autour du feu crépitant et craquant, les repas partagés sur des tables que nous avons fièrement construits et bien d’autres choses encore.
Je suis également heureux de ne pas recevoir d’argent, car je sais que mon engagement est un acte sincère et totalement désintéressé, c’est surement pour cela que trouver de nouveaux chefs scouts est actuellement un parcours du combattant.
En tant que chef j’aspire à être un ambassadeur, je veux transmettre tout ce que l’on m’a appris et donné pendant plusieurs années. Je veux montrer que le scoutisme est une école de la vie ouverte à tous. Le plus important c’est d’aimer son prochain. Etre chef scout ce n’est pas juste une passion, un loisir mais un don de soi pour les autres.