Salama diaby diaby !
Publié le 17 mai 2018 avec les mots-clés: Actualités
Le 7 juillet, nous six, autrement dit les Compas Lumpas, prenons l’avion vers Antananarivo, Madagascar ! Après deux jours d’avion et une journée de taxi-brousse, nous arrivons près de Majunga, au nord de l’île, où nous sommes accueillis dans l’école de Besely, en plein milieu de la brousse malgache. L’association qui a construit le site, ainsi qu’une dizaine d’autres écoles dans le pays, s’appelle Ecoles du Monde, et a été créée par Charles Gassot (producteur de la Cité de la Peur, avis aux connaisseurs). Autour, un petit village de maisons en terre cuite et en bois. L’école est composée de petites maisons (maternelle, bibliothèque, infirmerie, salles de classe), et bénéficie de l’eau courante et de l’électricité ! Et elle est très belle, beaucoup de couleurs, des petits dinosaures et zébus en bois, et une vue sur toute la brousse.
Dès le lendemain, nous rencontrons les 80 enfants, âgés de 3 à 16 ans, que nous allons accompagner tout le long du mois. Les premiers jours, nous faisons beaucoup de jeux pour apprendre à les connaître : l’intégrale de nos week-ends et camps scouts y passe. Ensuite, nous commençons à leur donner des cours. Ils sont répartis en groupe de niveau. Cours de français (langue indispensable pour continuer des études à Madagascar), de géographie (l’immense majorité ne sait situer ni l’Afrique ni l’île sur une carte du monde), de culture générale… Nous les faisons beaucoup parler : se présenter, poser des questions, exprimer ses goûts et ses émotions, se placer dans le temps et dans l’espace. Nous leur avons aussi apporté des brosses à dents, et pour beaucoup c’est la première fois. Nous leur apprenons à s’en servir, et à se laver les mains. Peu à peu, une vraie relation naît avec chacun d’entre eux, nous connaissons maintenant tous leurs prénoms et tissons des liens très forts. Ce qui nous frappe le plus, c’est leur soif d’apprendre, leur joie de vivre irradiante, leur solidarité et fraternité, leur sens du partage et leur affection. Le soir, nous nous imposons une discipline qui ferait très plaisir à nos AC (coucou les Dardel) : après le dîner, conseil d’équipe et temps spi. Chacun son tour se confie sur ses impressions, les temps forts qu’il a vécu, la cohésion de l’équipe. Et même si souvent il n’y avait rien à redire, ces temps nous permettent de nous mettre d’accord et d’être portés par le même esprit de groupe.
Les weekends, Marc et Marie-Claire, les responsables sur place d’Ecoles du Monde, nous embarquent dans leur pick-up et nous font découvrir Majunga et les alentours. Plages de sable fin, coquillages et crustacés, dîners dans des petits boui-bouis et grandes promenades dans les marchés de la ville sont au programme. Deux maîtresses françaises nous ont rejoint, elles forment les enseignantes malgaches et leur apprennent des méthodes pédagogiques et didactiques. Le mois de juillet passe à une vitesse folle. Nous avons emporté une guitare, et y jouons souvent entre deux pauses, quand nous ne sommes pas occupés à des parties de football, de volley, de saute-mouton ou de cache-cache ! Après trois semaines, il est temps pour nous de quitter l’école, c’est un moment très émouvant. Nous visitons ensuite le parc national d’Ankarafantsika et ses lémuriens, et reprenons le cœur lourd la route du retour. Nous rentrons de ce mois à Madagascar grandis, soudés, « la tête pleine de chansons, et le cœur plein de souvenirs » comme le chantait les enfants. Merci Ecoles du Monde, et mia sotra betsaka les enfants !