Ode à l'arbre défunt

Louveteaux et jeannettes, sur un arbre perché,
Tenaient des outils dans leurs mains potelés.
Chefs et cheftaines, avec un ton blasé,
Répétaient les consignes sans arrêter :
" Hé, bonjour, les petits oranges !
Que vous êtes jolis, il ne faut pas que ça change !
Pour ne pas vous couper,
Regardez où vous sciez,
Et si vous prenez la hache,
Faites gaffe ou je me fâche !
Faites comme il faut, et bien attention,
Et vous serez les as des bûcherons !"
Aussitôt dit, aussitôt fait, en un clin d’œil,
L'arbre se retrouve dépouillé jusqu'à la moindre feuille.
Il avait beau être grand et costaud,
Nul géant ne résiste à une armée de louveteaux...
Et quand les jeannettes s'y ajoutent,
Elles sont du débordement l'ultime goutte.

Moralité
Ne te mets pas sur le chemin de la peuplade,
Ou tu finiras en marmelade !
Mais accompagne-les pour jouer,
Et ils seront prêts à t'aimer 🙂