Témoignages

Chefs, cheftaines, responsables de groupe, chargés de mission... Ils témoignent de ce qui les pousse à être bénévoles au sein de l'association.

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Paroles d'engagement

Le scoutisme m’a fait grandir. J’y ai appris à vivre en équipe, dans la nature, à créer des imaginaires, jouer, créer un journal, tenir un blog, monter un camp à l’étranger, mener des projets (c’est devenu la base de mon métier), avoir des amis pour la vie, accompagner à mon tour des jeunes, être « la madame en chemise », écouter, apprendre des autres, rêver à un monde meilleur, agir ensemble pour un monde plus beau.

Sur les pas de Baden Powell, « créer un monde meilleur » n’est pas qu’un rêve, c’est un engagement de vie, mon engagement de vie. Tous ensemble, nous Scouts et Guides de France et amis de rencontres, nous pouvons agir, et c’est notre force :

  • Partager avec les jeunes les valeurs de fraternité, de paix, de solidarité, de respect, d’ouverture.
  • Accompagner jeunes et adultes, filles et garçons, pour qu’ils.elles deviennent des citoyens heureux, actifs, utiles, artisans de paix, frères et sœurs d’humanité, respectueux du chemin spirituel de chacun.
  • Agir localement avec des associations partenaires pour participer à des actions solidaires ou des actions « vertes ». (Petits frères des pauvres, Secours Catholique, Epicerie solidaire, Ligue de protection des oiseaux, J’aime le Vert, Seine en Partage…).
  • Accueillir, faire découvrir le scoutisme, ouvrir notre groupe, oser la rencontre, vivre la mixité sociale et donner cette chance que mon amie m’a donnée en m’invitant à découvrir les Scouts et Guides de France.

Je suis fière de partager cet engagement à créer un monde meilleur avec vous tous, ma famille, les chefs.cheftaines et équipiers de groupe actuels et futurs, les jeunes et leurs parents avec qui je grandis tous les jours, Super HALP d’un jour et de toujours, pour Habiter Autrement La Planète.

Sakado - Témoignages de maraudes

De décembre 2018 à janvier 2019, des compagnons, chefs et équipiers de groupe ont participé à des maraudes avec les équipes de La Croix Rouge de Maisons-Alfort. Maraudes de jour ou de nuit. Témoignages.

Mathilde - Coucou tout le monde, je viens de rentrer. Bilan de cette matinée avec La Croix rouge : 5 sacs distribués, je crois que j’ai porté chance ? Beaucoup de rencontres donc, une expérience riche humainement. On a aussi bien rigolé avec l’équipe, super entente. Les personnes que nous avons rencontrées sont heureuses de pouvoir passer un hiver avec nos sakado bien remplis ! En revanche, il ne reste plus du tout de sakado femme. N’hésitez pas à aller les voir pour du bénévolat ou autre, ils ont toujours besoin de personnes en plus ☺

Philippe - Retour de maraude Sakado de nuit 20h00/23h30 sur ALMA. Encore un très bon accueil de la Croix-Rouge. Deux sacs distribués. Très froid, -3 degrés. Pas du tout la même population qu’en journée. Peu de monde, personne dans les métros ou dans les gares RER. Un requérant en extérieur au niveau du métro Stade, « Philippe-le-barge », éméché mais très heureux de boire soupe et café chauds. Encore plus d’avoir un sac et un duvet. Un autre le long de la Seine, Alfortville Sud, Mustapha, seul sous tente au même endroit depuis près de 2 ans (!) Extrêmement touché par la lettre écrite par un/une scoute. Duvet supplémentaire bienvenu par ce froid ! Suivre la chaîne de l’opération au niveau local fut une vraie belle expérience...

Florence - Maraude de nuit avec 4 équipiers Croix Rouge. Petit brief avant de commencer et vérification des sacs à dos. Ils sont super bien faits, complets avec les 4 kits. « Bravo les scouts ! » Un soir de froid. Nous roulons dans les rues des quartiers de Maisons-Alfort. Nous nous arrêtons aux stations de métros pour demander aux agents s'ils ont vu des requérants (le nom donné aux sans-abri), allons aux endroits où des requérants ont déjà été croisés. On discute avec un monsieur qui dort dans une voiture depuis quelques temps, déjà rencontré par le chef d'équipe Croix Rouge. Il est suivi par une assistante sociale, également à l'hôpital pour des médicaments, et a un ami qui lui donne à manger et lui fait prendre une douche. Mais voilà, il dort dans sa voiture. Il appelle de temps en temps le 115 mais on lui dit qu'il n'est pas prioritaire par rapport aux familles. Il est heureux d'avoir un mot d'enfant, un sac à dos, une soupe. Peu de signalement de lieux où trouver les requérants la nuit. C'est assez surprenant, rassurant ? On pointe jusque Alfortville. Un lieu connu n'est plus habité pour le moment (mais il y a des signes de vie, un matelas, une poussette). Proche d'un métro, on se demande si une dame est requérante. Elle dit qu'elle va bien, qu'elle n'a besoin de rien, prend l'air, s'informe si nous travaillons toute la nuit. Nous la laissons tranquille. Puis Créteil, 2 tentes au dessus d'un pont. 3 hommes d'une cinquantaine d'années, originaires des pays de l'Est, très alcoolisés mais en même temps il fait très froid. Heureux d'avoir une soupe, des sacs à dos, des produits d'hygiène. Ils ont à manger, un petit réchaud. Ils sont là depuis pas mal de temps. En face, une tente un peu plus aménagée, mais il n'y a personne pour le moment. On ne peut rien laisser.
Il est 23h. 3h de maraude. 4 sacs à dos donnés ce soir.

Akram - Ce matin nous avons rencontré Maria et Yoan, qui ont déjà reçu un sakado lors des précédentes maraudes et qui étaient contents de nous voir et de boire un café. 2 autres étaient agressifs et ne nous ont pas permis d’entrer en contact. Au Marché du centre, Emmanuel était tout fier de nous montrer qu’il porte le manteau provenant du sakado reçu par Victor son frère. Philippe au métro Véto était ému aux larmes et nous a demandé 4 fois s’il pouvait vraiment garder le sakado et son contenu. Ancien journaliste, il porte toujours sur lui sa carte de presse de 2009. Merci à tous ceux qui se sont investis dans l’opération sakado !