Témoignage de Jonathan sur ses années compas !
Salut ! Moi c’est Jonathan. Je continue mes études d’histoire de l’art cette année à Toulouse.
Mais je reste toujours présent dans le groupe du Creusot pour une 13e année dans le mouvement !
On va faire appel à ta mémoire : tu peux nous partager un peu ce que tu as vécu avec la communauté d’Emmaüs en première année compa ?
Eh bien, ça a été une expérience… inattendue. Quand on se lance dans ce genre de projet, on a forcément une idée en tête de la manière dont vont se dérouler les choses. Pour le coup, c’était bien loin que ce que j’avais imaginé ! On a été catapulté dans la vie des compagnons d’Emmaüs dont le quotidien était très différent du nôtre. Quand on est habitué à un certain confort et niveau de vie, on a souvent tendance à oublier que ce n’est pas le cas pour tout le monde, alors que ces personnes vivent juste à côté de nous. Et même si nous avons apporté notre aide pour la cuisine, le ménage, le jardinage ou même pour faire tourner la boutique, ils nous ont apporté tellement plus ! Evidemment, les liens ont été très forts, et ça a été une vraie richesse d’avoir pu être au coeur de la communauté, dans le concret.
Trop bien ! Et qu’est-ce que tu peux nous dire sur la préparation au projet à l’international l’an dernier ?
Houlà, tout un périple ! Je pense qu’on a tous énormément évolué durant ces deux années de préparation. Monter un projet à l’international, c’est très formateur, surtout à plusieurs. L’unité et la communication dans l’équipe, la définition du projet, la prise de contact, l’établissement du budget, les recherches de financement, les extra-jobs… tout cela est à prendre en compte pour que le projet aboutisse ! Malgré les difficultés qu’on a rencontrées, je suis très fier qu’on ait réussi à tenir bon. Heureusement que nous étions soutenus par de nombreuses personnes, sans qui le projet n’aurait pas été possible.
Bon du coup, à ton tour de parler du grand voyage !
Encore maintenant, j’ai du mal à redescendre sur terre. Ce n’est pas tous les jours qu’on s’improvise prof de français dans un pays situé à 15h de vol de chez nous ! En plus des cours que nous donnions, ça a été aussi un vrai bonheur de jouer et de donner le biberon aux bébés. Pour ce qui est de la culture, il y a eu un temps d’adaptation assez conséquent, mais nous avons su nous adapter petit à petit. L’accompagnement et l’accueil que nous ont réservés nos contacts là-bas étaient exceptionnels. Nos journées étaient ponctuées de visites de la région et nous étions régulièrement invités à manger chez nos amis vietnamiens. La dernière semaine, nous avons également pu découvrir tous les paysages incroyables de la baie d’Halong et d’Hanoï, la capitale.
L’anecdote rigolote ! L’anecdote rigolote !
J’en ai une, et ça a bien fait rire mon équipe d’ailleurs… Alors que nous étions arrivés à l’aéroport d’Hanoï, j’ai eu la surprise de ne pas trouver ma valise. Et ce n’est pas 1 ou 2 jours qui se sont écoulés avant de la récupérer, mais bien 5 ! Vous n’imaginez pas la joie que j’ai eu en la retrouvant.
Ahahah, pas mal ! Et sinon, est-ce qu’il y a quelque chose qui t’as particulièrement touché ?
C’est trop dur de ne citer qu’une seule chose. Il y a d’abord la simplicité avec laquelle les enfants m’ont intégrés dans leur quotidien, particulièrement les garçons. J’ai vraiment passé de supers moments, comme durant de nombreuses parties de foot, même si je perdais souvent. D’ailleurs, si ce n’était pas pour me sauter dessus, ils prenaient toujours soin de me raccompagner jusqu’à ma chambre. Mais sinon c’est bien évidemment les sourires des petits comme des grands qu’on nous adressait qui m’a particulièrement touché. Rien que pour ça, je savais que notre pari d’apporter un peu de joie était réussi.
Est-ce que selon toi il y a un avant et un après ce voyage ?
Avant ce voyage, je ne savais pas utiliser des baguettes. Maintenant, je suis passé maître dans l’art !
Donne-nous tes trois mots pour résumer l’aventure vietnamienne !
Sourire, bienveillance, expérience.
Et toi alors, tu comptes prolonger ton engagement ?
Bien sûr ! J’aurai du mal à m’arrêter en si bon chemin ! Pour les compas, la 3e année est un temps de relecture et de témoignages. J’ai donc souhaité mettre à profit mon expérience en tant que chef de la branche des scouts et guides (11-14 ans) avec Pauline. Et j’espère vraiment mettre des étoiles dans les yeux de nos jeunes et susciter de nouveaux projets, comme d’autres l’ont fait avec nous à leur âge.
Le mot de la fin ?
Un simple merci me semble très peu pour exprimer toute ma reconnaissance envers ceux qui ont fait vivre ce projet et nous ont accompagné de près ou de loin, alors.... Mille mercis ! Je crois bien que Pauline et Agathe ont déjà tout dit avant moi. Ca a été une sacrée belle aventure, dont on se souviendra longtemps !