Les premières années du groupe
François Roussel, scout en 1927 au Vésinet, puis chef de troupe jusqu'en 1938 nous raconte les premières années du groupe.
Voici les photographies (ci-dessous) que jai retrouvées et qui datent du temps où jétais chef de troupe, dont le siège pour une raison dont le souvenir méchappe, se trouvait sur la paroisse Sainte Pauline. Je les situe vers 1938.
Javais pour adjoint Michel CALMETTE. Il y avait 4 patrouilles. Celle qui figure sur les photos était la patrouille des Cigognes dont le chef était Yves Cavy. La troupe a fonctionné jusquen 1939 : la mobilisation en 1938 (novembre) puis celle de 1939 ont mis fin à ma qualité de chef de troupe : jétais officier et donc mobilisé aux deux évènements.
Je garde également des souvenirs précis des périodes précédentes. A la fondation en 1927, le local scout était sur Sainte Marguerite. Parmi les fondateurs : Jacques Cagnet qui a quitté pour entrer à Saint Cyr et mon frère Jacques qui a poursuivi. Nous avons eu très vite un aumônier merveilleux, venant de Versailles Monseigneur ASSEMAINE, à lépoque abbé mais que nous, les Roussel, avions connu en Rhénanie à Coblence, alors quau service militaire iil était directement rattaché à Monseigneur REMOND, un homme truculent et célèbre par ses réparties et devenu évêque de Nice.
Parmi les personnalités qui nous visitaient, il y avait labbé RICHAUD devenu évêque et Cardinal à Bordeaux. Il avait plaisir à entendre les voix de la troupe qui, dirigée par mon frère Jacques se plongeait dans le « Montjoie » et lexécutait à quatre voix.
Et puis il y a eu un camp dont mes souvenirs sont précis : il se déroulait en 1929, au Planet dArgentières à laplomb du glacier. La troupe au complet dirigée par Louis PRECHAC, lequel nous faisait marcher à un train denfer au grand effroi de laumônier ASSELAINE qui sefforçait de le modérer.
Javais dans ma patrouille un charmant garçon : Olivier GAULARD. Au retour dune escapade qui nous avait entraînée sur la mer de glace et jusquau refuge du Couvercle, il a eu une chute due à une ostéomyélite. Le retour sest fait sur un brancard jusquau Vésinet. Il a été opéré durgence par le Dr LARGET à St Germain, sest rétabli et est mort par la suite de façon tragique.
Nous avions aussi dans la troupe un garçon charmant James VERAGEN dont la mère était dorigine irlandaise. Il ma succédé en 1935 alors que jétais conseiller municipal.
Après la guerre, dans les années 50 à 60, javais plaisir à convoquer au Vésinet tous les anciens de la troupe à Ste Marguerite pour que Mgr ASSELAINE célèbre une messe où toute lassistance reprenait les chants religieux de nos messes de camps et terminaient par le chant de la promesse.
Ce furent des moments bien sympathiques. Cela a continué jusquà ce que je quitte Le Vésinet avec ma famille, nommé à lambassade de France en Suède et alors les liens se sont distendus.
François ROUSSEL