S'engager, un choix personnel au rayonnement fort

Publié le 1 septembre 2015 avec les mots-clés: Actualités

604B5859-SMILEChoisir de s'engager, c'est permettre aux autres de compter sur nous.

La rentrée et les bouleversements de rythme, d'emploi du temps, de vie parfois nous font repartir sur de bonnes résolutions. Choisies ou contraintes, il est parfois difficile de retrouver la stabilité de ce qui nous entoure. Nous cherchons à répondre à nos besoins intellectuels, physiques, sociaux...

Le bénévolat, une source d'épanouissement

Les associations proposant de les rejoindre comme bénévoles, sont très nombreuses. Nous pouvons admirer le paysage associatif autour de nous aux projets toujours plus attrayants dans les domaines sportifs, environnementaux, sur les handicaps, éducatifs, culturels... C'est là le moyen de trouver un réseau de personnes avec qui on partage les mêmes passions, idéal lorsqu'on change de région. Adhérer à une association, c'est croire en son projet et avoir envie de l'aider à se réaliser. Être bénévole, c'est permettre de donner de son temps, de ses compétences au service des autres. Qu'on aime proposer ce que l'on sait faire, ou développer de nouvelles aptitudes, on participe activement à la mise en œuvre de ce projet.

L'engagement bénévole n'est pas une mission low-cost

Le bénévolat, c'est gratuit, mais ça ne veut pas dire qu'il n'a pas de valeur.

« Le bénévole est celui qui s’engage librement pour mener à bien une action en direction d’autrui, action non salariée, non soumise à l’obligation de la loi, en dehors de son temps professionnel et familial ». Marie-Thérèse Cheroutre, juin 1989.

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Une fois franchi le pas de la découverte d'une association, on peut nous proposer de nous engager comme bénévole. L'association, pour fonctionner et faire vivre son projet associatif a besoin de ses bénévoles, de leur temps et de leurs compétences. Lorsqu'on nous propose une mission, il faut discuter du temps à investir, de la durée de l'engagement (mandat ?), du rythme éventuel, de la disponibilité, des compétences requises, des formations possibles pour remplir sa mission. Une fois la mission proposée, et l'investissement établi, on peut s'engager à la remplir.

Bénévoles multiples, rôle uniqueP1070049

L’étymologie du mot vient du latin « benevolus » qui signifie « bonne volonté ». L'impact du bénévole pour l'association est de permettre de fonctionner et de réaliser son projet, son activité. L'impact de l'association pour le bénévole est de pouvoir se réaliser au travers du projet de l'association. Maintenant que ce lien est fait, on peut parler d'engagement moral entre le bénévole et le projet associatif. Or, pour l'association, la ressource principale est le bénévole : il est la pépite d'or de l'association. Pour parler chiffres : 935 400 ETP en 2006 (Enquête CNRS - Matisse/Centre d'économie de la Sorbonne). Mais dans l'associatif, la gestion étant désintéressée pour la plupart, on n'aime pas parler de chiffre, mais plutôt de "bonne volonté".

Or, pour nous tous, il est très difficile de situer son engagement. Dans un contexte où tout est à notre portée, dans la culture du choix, du zapping, il est très facile de se dire "à quoi bon" et de privilégier une activité plus confortable, voire d'abandonner une activité. Mais quel traumatisme que d

e perdre un bénévole pour une association ! Il n'y a pas là la culture du choix, ni du zapping quand d'autres bénévoles se sont efforcés à accompagner un bénévole qui lâche son engagement.

Il est important que les dirigeants associatifs soient honnêtes avec les besoins d'investissements du bénévole. Le bénévole doit avoir tous les paramètres pour savoir s'engager.

Un engagement à dure épreuve2011_WEC4_20111113_131246

Une fois engagé, nous sommes souvent tiraillés par toutes les sollicitations de notre environnement : famille, travail, nouvelles passions... Il est important que l'on prenne en compte notre environnement au moment de s'engager. Il est même important, lorsqu'on choisit d'adhérer à un projet et de s'engager à y contribuer, d'inclure ses proches dans ce choix. Nos proches contribuent eux aussi à cet engagement associatif indirectement au travers d'absences à des anniversaires, de moments moins disponibles sur les temps libres. Nous devons leur rappeler notre besoin de nous engager pour ce en quoi nous croyons. Il faut se rappeler que personne n'est irremplaçable, mais que nous occupons une place et un engagement dont les autres dépendent. Le risque pour l'association, pour les projets, pour l'équipe est grand, et nous en sommes responsables.

Il est important d'organiser son temps de manière claire et fiable : mieux vaut s'engager moins longtemps, moins régulièrement et tenir son engagement, que de charger son planning et de ne pas le respecter. Il faut parfois aussi savoir mettre son confort de côté, mesurément, lorsque les autres dépendent de nous : Oui, on peut faire un week-end scout avec un rhume. Non, ce n'est pas raisonnable avec une appendicite.
IMG_20150508_224759Savoir s'engager, s'engager et se donner les moyens de son engagement.

Une source de joie

par P. Sébastien Thomas, aumônier Territorial SGDF en Val d'Oise

La joie donnée à des enfants à qui l’on permet de vivre le scoutisme n’a pas d’égal… sauf peut-être la joie de ceux qui s’engagent pour leur offrir cette chance. « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » (Actes des Apôtres 20, 35) On en fait particulièrement l’expérience dans le bénévolat. L’occasion nous est donnée de vivre dans la gratuité, dans l’offrande de soi-même, et c’est une réelle source de joie pour nous. Les témoignages sont innombrables de chefs qui se disent vraiment transformés par le service qu’ils rendent, transformés par l’enthousiasme et la bienveillance dont ils font preuve envers les enfants et les jeunes qui leur sont confiés, transformés par la gratitude et les progrès de ces enfants et de ces jeunes. C’est sans aucun doute la principale récompense de ces bénévoles, peut-être la plus belle, certainement celle qu’ils n’attendaient pas en s’engageant.