Premier compte rendu du groupe de travail "Accueil 360"

Publié le 4 avril 2017 avec les mots-clés: Actualités

Depuis déjà plusieurs années, des jeunes porteurs de handicaps sont présents dans l'ensemble des unités et au sein des maîtrises.

La prise en compte de leurs spécificités est hétérogène, elle peut être naturelle et sans heurt mais parfois, l'absence d'outil et de préparation peut mettre l'ensemble des acteurs dans la difficulté  : les chefs, le jeune concerné et l'ensemble des jeunes de l'unité.

Il est constaté que plus les jeunes grandissent plus les écarts et décalages se creusent et plus l'intégration nécessite un accompagnement.

Autant chez les farfadets et les louveteaux jeannettes la gestion du handicap au sein de l'unité semble accessible, autant à l'âge compagnon le groupe n'a pas encore trouvé de solutions adaptées.

Le dialogue autour de la question du handicap est fondamental, pour que chacun puisse agir.

Le scoutisme, malgré ses nombreux bénéfices, n'a pas de baguette magique qui fait disparaître les difficultés, par contre, il possède la vertu d'apprendre à accepter et utiliser les différences. Cela fait partie de son projet éducatif.

Que peut on faire ?

Il faut pouvoir en parler ensemble, échanger .

Il faut que les parents concernées puissent en parler et en trouvent facilement l'occasion autant que l'interlocuteur.

  • Avec des parents-relais pour une première prise de contact : Marie Agnès A et Claire L.D sont d'accord pour ce rôle.

    • (Vous pouvez les contacter par au bas de cet article)

  • En informant dès le début de l'année l'ensemble des parents que si leurs enfants ont besoin d'adaptation (les enfants « dys », les enfants qui partent en crise, ceux qui ont des particularités autres...) il est indispensable que les maîtrises en soit informées.

Pour une bonne intégration, il est indispensable qu'un dialogue constructif existe entre parents et chefs. Les chefs peuvent en être à l'origine s'ils s'aperçoivent qu'un enfant à des difficultés spécifiques, pouvant s'apparenter à un handicap

Il est important d'informer aussi les autres parents de l'unité (sans rentrer dans les détails) pour qu'ils soient sensibilisés et puissent, si besoin, dialoguer avec leur enfant sur ce thème.

Savoir permet de prévoir, d'adapter, d'imaginer en amont des outils et méthodes de compensation avec ceux qui connaissent le mieux le jeune : ses parents.

Dès à présent, le groupe a prévu :

  • Une formation- information de quelques heures pour l'ensemble des maîtrises

L'objectif sera de leur donner des moyens d'appréhender le dialogue autour du handicap et d'adapter leurs réactions.

Savoir quand il faut laisser le jeune seul, quand il faut échanger avec lui, prendre en compte sa fatigabilité…

Au sein même des maîtrises, valoriser la complémentarité des chefs pour que les jeunes soient en capacité d'apprécier leurs propres complémentarités (certains sont plus doués pour préparer les réunions, d'autres pour jouer avec les jeunes ou pour se charger du matériel par exemple...)

  • L'identification d'une personne ressource

pour que les chefs puissent évoquer les difficultés qu'ils ont rencontrées que ce soit lors des réunions ou pendant le camp paraît importante. Cela permet de rapidement apporter une écoute ou un conseil, et évite de laisser une maîtrise dans le désarroi.

Comment s'y prendre?

Dans l'année , adapter les activités !!

Avec du matériel adapté (ciseaux ergonomiques, couleurs, taille de caractères...), en prenant plus de temps pour lui expliquer les règles du jeu, en réfléchissant au rôle du jeune : s'il ne peut jouer au ballon, il peut peut être arbitrer,

Comme pour tous les jeunes il faut valoriser les compétences propres développées.

En préparation des camps

services, repas, nuits sous tente.... Tout cela est il possible ? Au même titre que les autres enfants ?

Une attention particulière doit être apportée aux temps en autonomie (exploration week end d'équipage)- on peut renforcer la présence des chefs, demander à l'équipe de téléphoner pour donner des nouvelles...

Dans le déroulé de la vie scoute on peut envisager une souplesse sur les tranches d'âge (rester un an de plus dans une unité par exemple)

Et bien sûr maintenir le dialogue avec les parents.

Avec le jeune concerné

Il doit être impliqué, tout au long de l'année, pouvoir dire si les outils utilisés lui permettent de vivre pleinement les activités proposées (ce qui suppose de l'interroger – et sa famille - régulièrement sur ce point)

Avec les jeunes des unités

En parler en unité de manière générale mais également en apprenant à l'ensemble des jeunes quelles sont les particularités qui peuvent les impacter. Si le jeune concerné ne peut pas par exemple participer aux services, s'il doit se reposer, si sa fonction au sein de son équipe mérite plus de soutien des autres...

Il faut éviter les situations qui généreraient de la jalousie.

Pour tous

Faire régulièrement des bilans (avec les parents, le jeune, ceux de son unité) ; libérer la parole de tous sur ce thème pour que personne ne s'interdise de parler de ses ressentis et/ou difficultés rencontrées face au handicap et à la manière dont on accueille ceux qui le portent dans le groupe.

Prise de contact avec le groupe de travail.