La 2ème Tourcoing - Les Raiders (vers 1960)

Publié le 30 mars 2015 avec les mots-clés: Actualités

La 2ème Tourcoing Groupe GUYNEMER a été fondée par Gabriel THUIN en 1927 (la même année que la 3ième Tourcoing Groupe BAYARD). La troupe s'est ensuite reconvertie à la spécialité "Raider"

Le mode "Raider" 

La 2ème Tourcoing était une troupe « raider » : en plus des épreuves classiques d’aspirant, de 2ème et 1ère classe il y avait l’étape « raider ». Après celle-ci on pouvait changer notre béret classique contre le béret vert et l’on avait sur la poitrine un insigne scout qui ressemblait au brevet de para... Des brevets spéciaux raiders devaient être passés : Sportif, Conducteur-mécanicien, Wood-craft, Missionnaire, Services publics.

 

Extrait d’« Étape », édition de 1956 (manuel des classes des Scouts de France) : « Les troupes raiders sont des écoles de chefs, de chefs pour le scoutisme, de chefs pour l’Église, de chefs pour la vie ! »

Tous les anciens de la troupe avaient des motos de tous calibres, et étaient capables de les démonter et remonter.

Le local

Le local se situait entre l’église N.D. de Lourdes et le Blvd Périphérique, je crois que c’était la rue de Phalempin ou vraiment à proximité...

Le local se situait sur un terrain en longueur d’environ 5/6 m de large et construit avec des plaques de ciment armé. Chaque patrouille avait son emplacement de chaque côté du local et au bout un espace libre où toute la troupe se réunissait. Sur le mur du fond, une grande cheminée à feu de bois. Devant le local un grand espace libre pour garer les vélos et motos etc.

(NDLR 🙂 Ce local de la 2ème a été confié à la 22ème Tourcoing lorsque ce groupe s'est créé.

Aujourd'hui, après la fermeture de la 22ème Tourcoing, c'est la 3ème qui l'utilise pour ses réunions louveteaux et pionniers. C'est donc un local qui sert depuis plus de 45 ans rien que pour les scouts !

Un groupe scout très lié au lycée EIC de Tourcoing

Cette troupe était celle de L’E.I.C (école Industrielle et commerciale) située sur la place du Théâtre.

Le chef était Gérard Harroy (ou Harrois) un grand gaillard d’au moins 1m90, son frère y était aussi et travaillait comme mécanicien à l’atelier de l’école.

L’aumônier était le Père Uzeel, professeur d’électricité et de radio à l’école, eh oui en ce temps là (1955/1958) pas encore d’électronique, les diodes étaient des grosses lampes pour les postes de radio !... Le Père a ensuite pris du service en paroisse du côté de Mons en Pévelle. Il est décédé il y a un an ou deux.

La troupe se composait de 6 ou 7 patrouilles avec chacune 6 à 7 scouts.

Les camps

Je me souviens de 2 camps : l'un au lac Chauvet, nous campions près du lac et étions constamment piqués par les moustiques du matin au soir. Le second était un camp au niveau national, je ne sais plus où.

La journée commençait par des activités classiques scoutes : installation du camp, reconnaissances en patrouille dans le secteur, grand jeu, raids, journée service... Le soir veillée autour du feu de camp qui se terminait toujours avec la prière scoute ou le chant des patrouilles.  

Le temps des services

Chaque patrouille avait son tour de service auprès de la troupe : repas, bois… La cuisine était toujours faite au feu de bois , que ce soit en patrouille ou pour toute la troupe.

Équipement du camp : aménagement du coin patrouille : tente, cuisine etc, le « crawl » (coin des chefs interdit aux petits scouts), coin veillée,

Le scoutisme à l'année

Durant l’année, nous devions nous former pour passer les épreuves d’aspirant, de 2ème et 1ère classe puis raider. Je n’y suis pas arrivé, j’ai quitté la troupe avant pour le camp route. Il y avait aussi régulièrement des concours de patrouille où l’on passait individuellement devant les chefs, chacun nous faisait passer une épreuve : Kim (jeu de mémoire), fabrication de nœuds, secourisme etc... Les résultats individuels étaient totalisés dans chaque patrouille.

Il y avait aussi des week-ends individuels où il fallait réfléchir sur nous, notre vie de scout et notre foi, c’étaient des WE « trappeurs : coucher à le belle étoile, cuisine sans « gamelles ». Des raids individuels ou par 2 ou 3 de jour ou de nuit, nous étions emmenés à un endroit précis. De là, marche à la boussole « tout droit » : traversée de pâtures, ruisseaux. Nous avions toujours peur quand nous étions dans une pâture au cas où un taureau, surpris, nous aurait poursuivis ! Quant aux vaches elles nous suivaient : nous n’étions pas tranquilles …

Les épreuves  :

1) l’aspirant :(avant de faire la promesse) les épreuves portaient sur l’esprit scout, la religion, la connaissance du mouvement, le cran et la décision, le sport, l’observation, la nature, le campisme, le pionniérisme, le secourisme, l’orientation / topo, la transmission, l’ingéniosité.

2) Les épreuves de 2 ème classe : qui étaient les mêmes que celles pour devenir aspirant mais à un niveau supérieur.

3) Les épreuves de 1ère classe : mêmes chapitres, toujours plus fortes. Ces épreuves nous les passions avec un plus ancien qu’il avait déjà acquises.

Les chants

C'étaient les chants classiques des Scouts : Cantique de la Promesse, Prière scoute, Notre Dame des Éclaireurs, va Scout de France, le cantique des patrouilles, Du fagot jaillit la flamme, La légende du feu, La trompe sonne dans les bois, Les crapauds, Le chant des marais, Hé garçon prend la barre, Chante et danse la bohème, Souvenirs qui passent, Bonsoir bonsoir, Le vieux Jo etc…

Voilà ce dont je me souviens, il y a sûrement des oublis et peut-être des erreurs aussi !

(Merci à René Portier pour ces explications)