Ça y est, j’ai fait un camp d’été farfadet !

Publié le 14 juin 2019 avec les mots-clés: A la une, Actualités, Mis en Avant

C'est le départ pour le "grand camp". Il faut faire un peu de route et j'ai un peu peur.

C'est la première fois que je vais camper tout seul (enfin… sans mon frère qui est aux louveteaux, et pendant 3 jours). Et sur la route pour aller à Dammartin, les nuages sont plutôt noirs.
Le temps d'arriver, les nuages sont partis, mais nos chefs ont l'air d'avoir pris la pluie. Presque tout est monté : le marabout (on n’a pas le droit d'y aller, il y a tout pour la cuisine et les activités), la tente des chefs et des parents qui nous accompagnent. Ils sont trempés…
Pour le montage du tipi zen (là où on pourra aller se détendre au calme) et ranger nos affaires dans les tentes, c'est bon, maintenant je maîtrise !

Après toute une année à découvrir les émotions, on est enfin dans leur pays. Mais un drame s'est passé ! Un bonhomme qui saute partout tout le temps est venu nous demander notre aide. C’est Energie qui a besoin de nous pour ses amies qui ont perdu leurs couleurs. On va les aider en passant plein d'épreuves amusantes pour lui rappeler qu'elle est Joie. C'est vrai que c'est amusant de courir avec les copains pour un béret, de faire la course pieds attachés et d'arriver à guider les autres aux yeux bandés.

C'est gagné ! Joie se souvient de qui elle est ! Mais déjà elle doit nous quitter avec Energie (moi je suis sûr qu'on va les revoir ; bah oui le WE n'est pas fini :-)).

C'est le temps des services, je me suis mis à l'eau pendant que deux autres équipes s'occupent de la préparation du repas et de ramasser du bois pour le feu. Villana est super, elle sait toujours quoi faire. Je suis trop content de pouvoir aider, mais quand même, heureusement qu'il y a le tableau des services et qu'on change demain, parce que moi aussi je veux aller dans la forêt. On a découvert une nouvelle couleur d'émotion au fait : le bleu de la fierté. Un bracelet de plus et des couleurs sur notre arc-en-ciel.

Nos chefs se sont donné un défi : cuisson tout au feu de bois pour le camp ! Ce soir on mange un vrai repas scout : de la soupe, des patates au feu, du poulet grillé et surtout des bananes cuites au chocolat dans la braise. (J'espère que ça ne se verra pas trop, le chocolat a coulé dans mon foulard). Pour la veillée, ce que je préfère c'est le chamallows. La maman de Manon m'a dit qu'ils les avaient oubliés. Je suis sûr que c'est pas vrai ! (Yannick, un des chefs, adore ça. Ils veulent les garder pour eux je suis sûr).
Pour ça il faut attendre… C'est justement la veillée... C'est bizarre, ce n'est pas comme la dernière fois. On se croirait un peu à la messe, tout le monde est sérieux. C’est un peu long, mais on est contents d’être mis devant pour tenir le drapeau.

Notre camp c'est plein de souvenirs à ajouter à notre malle aux trésors. Une chasse au trésor : lecture de cartes, décodage d'indices, épreuves de sport et des récompenses. On n’a rien à envier aux Louveteaux-Jeannettes ni aux scouts-guides !

Notre camp c'est faire du sport ! C'est la première fois que je faisais du ventriglisse, en avant, en arrière, sur le ventre, sur le dos ! Et j'ai même inventé les "crapompes" (des pompes en mode crapaud, ça fatigue moins).

Et tout ça, ça donne faim. Les chefs ont réussi leur défi : on a eu du pain à la broche et même du popcorn fait au feu de bois. Pas beaucoup, c’est vrai, mais c’était trop bon. Mon père était aussi super fier d’avoir réussi à cuire quelque-chose. Il n’y avait plus moyen de l’arrêter sur la broche.

J’ai appris plein de chose et c’était « le meilleur camp que j’ai fait de ma vie » (c’était le premier, mais ça n’empêche pas…). J’ai appris à décoder des messages, à me diriger, à utiliser une boussole, à vivre avec des copains et surtout à me passer de mes parents et à être prudent aussi.
C'est sûr l'année prochaine je continue ! Encore un an de farfadet. C'est trop bien. J'ai fait un camp, un vrai. Moi je suis scout ! Je n'ai pas encore fait de promesse comme les louveteaux mais c'est décidé, moi aussi je fais de mon mieux et je suis la loi des scouts, tout comme « Baren Podeul », « Balen Poreul »… « BiPi » l’a écrite il y a longtemps. [Ndlr : Baden Powell]