Chantier Bafou au Cameroun : le récit et des (belles) photos!
Publié le 23 novembre 2009 avec les mots-clés: Actualités
Trois Compagnons Scouts et Guides de France du groupe de Blois (l’équipe « aînée », la plus expérimentée, des dix garçons et filles composant ce groupe) ont participé, du 12 juillet au 9 août, à la restauration d’une école de village au Cameroun. L’un d’eux, Vincent Lefèbvre, évoque cette expérience :
"C’est l’habitude chez les Compagnons, comme le veut l’idéal scout, de se donner un objectif de service, un « projet » mûri et mené à bien en équipe durant toute une année. Et c’est sur un forum internet que nous avons rencontré, à la rentrée 2008, des scouts de Yaoundé qui cherchaient des partenaires pour réaliser leur projet de restaurer une école à Bafou, dans le Centre Ouest du pays. Un « village » car, malgré ses 100.000 habitants, cette vaste agglomération de quartiers entourés de cultures ne dispose pas des infrastructures d’une ville (réseau d’eau, égouts, rues bien tracées etc). Au Cameroun c’est un « village ». Et c’est l’école d’un des quartiers de ce « village » que nous avons retapée..
D’abord, pendant des mois, entre ceux de Yaoundé et nous, tout s’est réglé par échanges de mails, laborieusement, patiemment, de façon à bien définir la nature du chantier et à en chiffrer le coût (ceux de Yaoundé se chargeant d’acheter les matériaux, et nous l’outillage).De notre côté, à Blois, nous avons eu à nous former un minimum en vue des travaux à faire, mais surtout à rechercher les financements pour un tel voyage : quelques dons, subventions, des « extrajobs » (allant de gros nettoyages ou déménagements à des gardes de bébés !). Enfin, un beau soir, nous avons débarqué à l’aéroport de Douala, attendus par nos amis camerounais, deux filles et deux garçons.
Après un détour par Yaoundé pour rassembler le matériel, nous arrivons en bus à Bafou, accueillis par un notable très sympathique qui nous loge (fort bien) dans une maison près de l’école. Et, sans tarder, on s’attaque à deux pans de murs écroulés : déblayer, couler des fondations, construire une base de pierres sèches sur laquelle on montera ensuite les briques de terre crue. Heureusement, c’était sous la direction d’un maçon du pays, bénévole. Il y a eu aussi, par ailleurs, beaucoup de crépissage, beaucoup de peinture, quelques raccordements électriques…Tout cela dans la bonne humeur, toujours entourés de tous les enfants du coin, avec lesquels nous avons organisé quelques séances de jeux et de chants.
Ce fut, certes, fatigant mais tellement riche. Nous avons découvert en nos amis de Yaoundé des jeunes comme nous : on était vraiment sur la même longueur d’onde, parlant le même langage. Avec les gens du village, nos relations étaient celles de bons voisins, faites d’échanges de petits services, de mots aimables autour de la pompe à eau. Personnellement, je rapporte de là-bas une image de l’Afrique toute nouvelle pour moi : un pays verdoyant où l’on peut être pauvre sans être malheureux, où les gens sont gais, curieux, ouverts. Enfin j’ai apprécié de faire une telle expérience du travail manuel."