Léon Jail 1916-1944

Publié le 22 juillet 2024 avec les mots-clés: Actualités

Né le 6 mars 1916 à La Tronche (Isère), sommairement exécuté le 23 juillet 1944 au Gua (Isère) ; cadre des Scouts de France ; résistant homologué Forces françaises combattantes, réseau Mithridate et résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur.

Résumé fait pour les 80 ans du groupe scout Grenoble 2/St Joseph (en 2012):

"Léon rejoint les louveteaux vers l'âge de 10 ans et intégra ensuite la troupe. Mais c’est en qualité de chef de troupe qu’il marqua durablement les esprits des jeunes qu’il encadrait. Mu par un idéal d’humanité au dela de la normale, selon Robert Allier, Léon avait une personnalité au charisme extraordinaire, amenant chacun à devoir donner toujours plus dans une exigence de dépassement de soi jamais défaillante. Lorsque la guerre éclate, il n’accepta pas la situation, et va très vite se mettre au service de la résistance, il concentre alors ses activités scoutes sur la Haute Patrouille (« faucons, tiens bon ! »), mais sans jamais confondre les rôles entre scoutisme et activités de l’ombre. Il ne veut à aucun moment exposer les jeunes scouts à d’éventuelles représailles. Même avec son assistant, Robert Allier, il reste discret. Léon assure alors une liaison clandestine entre les massifs du Vercors et de Belledonne. Le matin du 23 juillet 1944, alors qu’il assure une nouvelle liaison, les Allemands l’arrêtent. Enfermé avec d’autres compagnons d’arme, quelques heures dans une école, leur sort est vite jeté. Le camion qui les emmène vers St Barthélemy du Gua sera sans retour. A bord, se trouve également Jean Foillard, membre de l’équipe nationale Route. Sur place, les soldats allemand isolent deux par deux les « terroristes » à l’écart du groupe et les exécutent sans autre forme de procès. Un témoin de la scène, qui a réussit à s’enfuir, raconta longtemps comment le résistant Léon Jail exhorta jusqu’au dernier moment les condamnés à mort à rester digne et courageux. Cette force de caractère, cette dimension personnelle, font dire encore aujourd’hui à ceux qui ont connu Léon Jail que cet homme aurait eu un destin extraordinaire s’il avait survécu. En hommage à ce patriote valeureux, à ce scout d’exception, la Troupe prendra le nom de « Léon Jail » à la libération, comme en témoigne encore aujourd’hui le drapeau du groupe. Longtemps, les jeunes de St Jo iront saluer la mémoire de leur ainé en se rendant à St Barthélémy du Gua sur les lieux de son exécution. Léon Jail est enterré au cimetière de Meylan."

Monument de Révolleyre: il y a 80 ans, 15 hommes étaient fusillés entre le 23 et le 26 juillet 1944, lors de l’invasion du Vercors par les troupes allemandes.