RAMEAUX - Nous nous approchons de la grande fête de Pâques

Publié le 8 avril 2022 avec les mots-clés: Actualités

UNE GRÂCE VITALE

Nous nous approchons de la grande Fête de Pâques, cœur de notre foi chrétienne, où nous revivrons le don du Christ pour l’Église et l’humanité entière. C’est cet événement unique dans l’histoire qui fonde le sens du dimanche, Jour du Seigneur, avec l’invitation, adressée spécialement aux baptisés, de le célébrer fidèlement, d’en « faire mémoire ». En effet, comme les premiers chrétiens interdits de culte par l’empereur romain, nous devrions pouvoir déclarer nous aussi : « Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre ».

De fait, Saint Thomas d’Aquin soulignait que la célébration de la messe permet de « recevoir continuellement la grâce divine » car, la célébrer, spécialement le dimanche, c’est rendre présent, le mystère de la Passion et de la Résurrection du Seigneur.

Parce qu’elle l’ouvre à la liberté véritable, à un horizon qui le dépasse, à la filiation et à la transcendance divines, au salut, la grâce de cet événement est vitale pour l’homme. Ne pouvant s’auto-suffire et faire lui-même son salut, aucune puissance de ce monde ne peut lui apporter la justice, la paix et le bonheur parfaits auxquels il aspire, si ce n’est Dieu.

Alors que nous sommes sollicités pour élire un président et des représentants lors des élections présidentielles et législatives, il est bon de redire combien cette possibilité est un bien précieux que les chrétiens ont le devoir d’honorer comme une contribution à la vie sociale dont ils ne sont pas séparés.

Toutefois, et cela va de pair, aucun candidat ou élu, ne peut apporter ce salut qui, pour le chrétien, est dans le Nom du Seigneur. « Il n’y a de salut en aucun autre. » (Ac 4,12)

La place du chrétien dans la société est ainsi ajustée entre désertion ou démission et adhésion à toute forme de messianisme temporel. Cela explique que les chrétiens ont souvent été les moteurs d’évolutions sociales bénéfiques et, aussi, les opposants déterminés à l’arbitraire et à la démagogie. Ils peuvent, d’autant plus, faire valoir leur spécificité pour demander le respect de valeurs essentielles qui relèvent souvent, en fait, de l’humanité partagée et du bon sens.

Cette humanité dont s’est revêtu le Christ et qui est, par la résurrection, élevée à l’éternité de Dieu. Sur cette foi est fondée solidement notre espérance.

Jérôme Angot, curé