3 Compas à Calais à vélo pour vivre une semaine au service des migrants
Publié le 30 septembre 2016 avec les mots-clés: Actualités
Aller à Calais en vélo et vivre une semaine avec les migrants, une aventure hors du commun vécue par Magdeleine, Salomé et Aurélie.
Ces 3 jeunes filles Compagnons, issues des Groupes des Scouts et Guides de France de Lingolsheim et d’Illkirch-Graffenstaden ont construit et vécu un projet énorme cet été. Il les a amenées à parcourir 650 km à vélo pour se rendre depuis Strasbourg jusqu’à Calais (juste un tout petit bout en train pour passer la ligne bleue des Vosges). « Le trajet à vélo a été très dur. Nous devions parcourir en moyenne plus de 80 km par jour » reconnait Salomé. « Mais on l’a fait !».
Magdeleine, Salomé et Aurélie avaient préparé minutieusement leur projet en ne laissant rien au hasard : entraînement physique, formation technique pour l’entretien des vélos et initiation au premier secours. « Nous n’avons pas connu de gros soucis. » La pluie, les dépassements dangereux de certains routiers ou automobilistes leur ont cependant créé quelques frayeurs. Tout au long du parcours, nous avons rencontré des personnes qui nous ont encouragées. « C’était génial ! » souligne Magdeleine.
Nos 3 Compagnons se sont ainsi surpassées pendant leur périple à vélo et ont atteint leur 1er objectif.
Le signe de salut pour les Scouts et Guides témoigne notamment du principe que "le fort protège et porte assistance au plus faible". Aussi, dès leur arrivée dans la « jungle » de Calais, toutes trois se sont mises au service des associations locales qui apportent un soutien aux migrants, au service de celles et ceux qui, au quotidien, tentent de rendre la vie plus simple, plus facile et plus digne aux personnes déracinées, démunies, en panne de références et de points d'appui.
Leur mission consistait à venir en aide à plusieurs associations œuvrant sur le campement. Elles ont ainsi trié des vêtements, réparé des tentes, donné des cours de français et d’anglais à un public adulte. « L’école les aide à tromper l’ennui » racontent-elles. « Certains étaient très assidus comme Saleh, un soudanais qui venait presque tous les jours et qui parlait pourtant déjà bien le français ».
« Nous avons pu nous rendre compte de la réalité des conditions de vie des migrants. Loin des clichés véhiculés par les médias, nous y avons rencontré des personnes très chaleureuses » assurent-elles. « Nous leur avons appris des choses, mais eux aussi nous ont beaucoup apporté ». Ces échanges très enrichissants resteront les moments forts de cette semaine qu’elles ont passée à Calais.
Ainsi, le 2ème objectif de ce camp d’été était amplement validé !
Les trois aventurières ne manquent pas d’énergie et sont prêtes à relever d’autres défis. L’an prochain, elles envisagent de s’engager dans une mission de solidarité internationale pendant un mois ».
Cette aventure correspond bien à la fois au pari de la construction d'une équipe « scout et guide » solidaire et, pour Salomé, Aurélie et Magdeleine, au défi de se bâtir une solide personnalité pour être, aujourd'hui comme demain, des artisans de paix et des acteurs d’un bonheur à partager.
Source : d'après l'article de Yolande HARSTER DNA 18/09/16