Dans la peau d'un nouveau chef

Publié le 11 septembre 2015 avec les mots-clés: Actualités

Nous avons rencontré Thomas, qui a rejoint le groupe de Terres des Volcans l'année passée, pour vivre sa première année de scoutisme en tant que chef louveteaux-jeannettes.

Capture d’écran 2015-09-10 à 21.58.52Thomas, comment as-tu découvert le scoutisme ? En fait c’est un peu le fruit du hasard. Venant d’emménager dans la région depuis peu, je cherchais une communauté, une association ou un genre de club où je pourrais m’épanouir avec des personnes partageant les mêmes goûts, les mêmes intérêts que moi. C’est alors que j’ai proposé mon aide à une association qui œuvrait dans l’aide sociale. L’un des membres était un proche parent d’une RG d’un groupe du territoire. Après avoir longuement discuté avec lui, notamment de mes goûts et loisirs, il m’a suggéré l’idée de rejoindre un groupe, ce qui correspondait bien à mon profil. Et il avait raison ! Ensuite tout s’est enchaîné. Après quelques recherches sur le net, j’ai découvert le groupe Terre des Volcans à Clermont-Ferrand qui n’était pas très loin de chez moi. J’ai contacté les RG et le courant est tout de suite bien passé. L’aventure a commencé pour moi à partir de là. Qu'est-ce qui t'as plu dans ce mouvement ? D’abord la communauté : c’est un plaisir pour moi de me retrouver en compagnie de gens qui me correspondent. Ouverture d’esprit, accueil chaleureux, fraternité, amitié et j’en passe... Des valeurs si rares dans mon quotidien notamment dans le milieu professionnel. J’ai également trouvé un épanouissement personnel en mettant en avant certaines de mes qualités. J’adore la musique et le théâtre et tant que chef scout, je suis amené à les pratiquer régulièrement au plus grand bonheur des jeunes et co-chefs. Quelques accords de guitare autour du feu de camp, un vrai régal ! J’apprécie également le côté « vie dans la nature ». Se déconnecter de la réalité, de son quotidien et de la technologie, le temps d’un week-end ou d’un camp, cela me procure un véritable sentiment de bien-être. Comment s'est passé ton premier camp ? Avais-tu quelques appréhensions avant de partir ? Qu'as-tu découvert ? Cela faisait des mois que l’on parlait et préparait ce fameux camp. J’avais hâte et j’attendais la date fatidique avec beaucoup d’impatience. Malgré tout il est vrai que j’avais quelques appréhensions. C’était la première fois et j’angoissais un peu à l’idée de ne pas être à la hauteur, de ne pas tenir moralement ou physiquement, ou que les jeunes s’ennuient, que les activités ne leur plaisent pas... Au final, dès le premier jour, toutes mes angoisses avaient disparu et ce premier camp a été riche en émotions et en bons moments du début jusqu’à la fin. Les jeunes étaient ravis des activités et de cette bonne ambiance ; la mayonnaise avait bien pris. Ce camp a été très instructif et enrichissant dans mon développement personnel. Je me suis découvert moi-même, capable d’accomplir de grandes choses à partir du moment où la motivation est là. J’ai compris que je pouvais être responsable, sérieux et efficace en gérant une vingtaine de Louveteaux/Jeannettes, avec les co-chefs, pendant une semaine. C’est une expérience vraiment intéressante. Je me suis vraiment rendu compte du positif que peut apporter cette vie dans la nature prolongée, loin de son confort et de son quotidien à tel point que j’en étais même triste de revoir la ville et mon appartement. J’attends le prochain camp avec impatience !Capture d’écran 2015-09-10 à 21.58.30 Pour toi, être chef, cela consiste en quoi ? En tant que chef on se doit d’être un exemple pour les jeunes. De manière plus générale, j’aime assez l’image du « grand frère ». Il ne suffit pas d’être seulement autoritaire. C’est un tout. Tel un grand frère il faut savoir leur parler, les écouter, jouer avec eux, leur apprendre des valeurs essentielles dont ils se serviront tout au long de leur vie, les recadrer si nécessaire tout en étant juste et leur transmettre tout le savoir que l’on a pu acquérir au cours de notre vie, qui leur sera profitable. Lorsqu’un jeune rentre chez lui, après le camp, dans un bien meilleur état d’esprit que celui qu’il avait en arrivant, notamment en étant plus respectueux des autres, c’est à ce moment-là qu’on se rend compte d’avoir bien rempli son rôle de chef. Un jeune qui tend à évoluer et progresser positivement grâce à notre travail, c’est toujours une grande satisfaction en tant que chef. Que retiendras-tu de cette année et de ton camp d'été ? Cela a été une formidable expérience pour moi. Je peux même dire que cela en est devenu une passion ce qui ne m’a pas fait hésiter un seul instant dans le choix de m’engager à nouveau pour l’année prochaine. Mais ma plus belle expérience est surtout d’avoir noué de grands liens d’amitiés avec les différents membres de l’association, ce qui apporte un véritable épanouissement à ma vie.
Que dirais-tu à un jeune adulte qui n'ose pas s'engager, par manque d'expériences ? Je pense que tous ceux qui adhèrent aux valeurs du scoutisme et qui aiment partager leur savoir avec des jeunes devraient s’engager sans hésiter. L’expérience s’acquiert avec le temps et n’est vraiment pas nécessaire pour débuter. De plus, les gens sont vraiment ouverts et accueillants avec les nouveaux arrivants donc il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour cela. Quand je me suis engagé pour la première fois, je ne connaissais absolument rien au scoutisme, sinon des fausses idées et rumeurs dont j’avais eu vent. Personne ne m’a jugé et on m’a tout appris ; on a tous été débutant un jour ou l’autre dans notre vie dans n’importe quel domaine que ce soit. Même les plus expérimentés dans le scoutisme continuent d’apprendre des choses encore aujourd’hui. Et je peux même dire que grâce à certaines de mes compétences et autres expériences de ma vie, j’ai moi-même un jour ou l’autre appris quelque chose aux plus initiés. Si la motivation est là, le reste suivra !