Le Pélé de l'engagement au Mont Saint Michel - Toussaint 2015

Claire, notre Responsable de groupe, a participé à ce pèlerinage. Superbes photos à découvrir sur ce lien. Et ci-dessous plus d'infos sur le contexte de cette initiative 🙂

Claire, notre Responsable de groupe, en compagnie de 2 membres de l'équipe Badéo, après la traversée de la baie, en train d'admirer le Mont Saint Michel !

Yamaguchi, Jamboree mondial. Le secgen-adjoint (secrétaire général) du scoutisme mondial prend la parole. Et rappelle ces trois piliers de notre vie scoute : le devoir envers l’autre, envers soi et envers Dieu. L’aurait-on oublié que l’évidence est là : retire l’un des trois et l’édifice s’écroule, question de physique. Et du devoir à engagement, il n’y a qu’un pas, question de morale.
Des pas justement. Marcher. Marcher pour, avec, vers Dieu. Marcher comme une célébration, comme un jeu ou comme une question… Il y a tellement de routes. Les saints sont là pour en témoigner et à leur école, sois rassuré : il n’y a pas de fausse piste. Chacun la sienne. Celle d’hier et celle demain. Encore faut-il prendre la route.
« Les Scouts et Guides de France, un pèlerinage à la Toussaint ? Vous plaisantez ! »
Depuis que l’aventure est lancée, les réactions sont nombreuses dans le mouvement –et en dehors-, parfois heureuses, parfois étonnées, parfois goguenardes, toujours intéressées. Il faut dire qu’il y a longtemps que le dernier a eu lieu. Car l’exercice appartient à notre vie –fais des recherches !-. La braise, tu le sais, ne demande jamais qu’à être activée et le feu à repartir.

Pélé de l’engagement ? En y réfléchissant un peu, quoi de plus naturel ? Comment oublier sa langue maternelle ? Tu peux bien parler verlan, supprimer le latin, ou t’escrimer au « globish », cet anglais baragouiné par toute la planète, le français restera toujours ta langue. Ainsi en est-il aussi du spi et du religieux, singulièrement catho. chez nous. Vivre en scout et en guide de France sans se poser la question de Dieu -ou le prier-, c’est comme parler le français sans en déployer toutes les richesses. Car il n’est pas qu’une langue mais aussi une culture, un pays, des frères. Dans le spi. aussi, c’est ainsi que ça marche. Marcher toujours…

Marcher à la Toussaint n’est que la célébration de la langue spirituelle maternelle du mouvement. Dieu n’est plus alors un sujet de philo ou une question d’ethnologie mais Jésus, un compagnon de marche et un ami partagé avec d’autres. Le Mont t’attend pour vivre le spi dans ta tradition, pour lui-même, avec d’autres, et pas comme un temps obligé du week-end ou comme le reliquat du scoutisme de papa. Car le Christ n’est pas la déco du scoutisme d’hier mais le frère et Seigneur de la vie scoute qui court d’hier à demain.

Voilà tout le pari de ce rendez-vous. Célébrer ensemble des engagements s’ils ont été préparés en unité auparavant. Nous inscrire dans la durée. Fonder autant qu’inventer : quel défi ! Notre mouvement s’est donné comme horizon de grandir et servir. Et bâtir sous le regard bienveillant du ciel appartient à notre adn.

« Tes pas te portent »*, écrit le frère Pascal Marin, un savoyard, randonneur et philosophe. Voici un petit livre bien ficelé sur la spiritualité de la marche qui vous aidera à vivre le Mont Saint-Michel. Pour le reste… demande le programme et inscris-toi !

fr. Benoît Vandeputte, o.p. Aumônier général

• Tes pas te portent, Pascal Marin, Paris, Cerf, 2014

Au programme du pèlerinage, du vendredi 30 octobre au dimanche 1^er novembre :
Traversée de la baie « au péril de la mer », prière, rencontres, marche, fêtes, Monseigneur Moutel…
De l’intergénérationnel, de l’inattendu, du spirituel, de l’apprentissage…
Et bien sûr la célébration de la Toussaint

Qui peut venir ?
Les compagnons, les chefs, les membres des équipes de groupe, territoriales et nationales et les anciens du mouvement
(garderie possible pour les 6-14 ans)
Où est-ce que cela va avoir lieu ?
Au Prieuré du Mont Saint Michel à Ardevon

Comment cela se passe au niveau du logement ?
Sous tentes (pourquoi pas se regrouper à plusieurs sous la tente, c’est plus sympa !)